Vivement l'année prochaine
La semaine des 24 heures fût riche en dessins mais également en rencontres avec le public, avec des potes que l’on retrouve tous les ans et avec des gens de la course.
Tout a commencé par le pesage où j’ai fait la connaissance de quelques membres de diverses écuries et notamment du responsable de la Corvette n°63, Dave Bings (orthographe non garantie !); cette année les Américains avaient fait fort en présentant leurs deux autos en chemisettes Hawaï agrémentées de dessins imprimées représentant l’intégralité de la gamme Corvette…tout ceci avec les Beach Boys comme fond musical ce qui égayait un pesage que j’ai trouvé très formaliste.
Dave m’a vu croquer " son " auto et tenait absolument à acquérir le dessin ce que je n’étais pas forcément prêt à faire…mais nous étions convenus de nous revoir le jeudi sur le circuit où je devais continuer ma funeste entreprise qui consiste à " croquer " de l’ancienne.
Ce jeudi, direction le circuit pour découvrir le plateau de Le Mans Legend ; question découverte çà partait mal : aïe, aïe les personnes d’une société de sécurité privé, sympas au demeurant, ne veulent pas me laisser passer avec mon billet et me conseillent de m’adresser aux personnes de l’A.C.O…qui eux découvraient qu’il existait un tel plateau…bref, j’ai pu pénétrer dans le paddock de Le Mans Legend et je remercie les organisateurs britanniques de me l’avoir permis car, sans eux, point de salut (j’ai du recommencer le samedi après-midi les mêmes tergiversations).
D’autres, bien malheureusement, n’ont pas eu cette chance malgré leurs protestations légitimes…merci le carnet.
Je n’avais que l’embarras du choix mais j’ai du composer avec la météo très capricieuse et également avec le calendrier…eh oui, la fête des pères étant proche, des djeunes british m’ont demandé de dessiner l’auto de leur père et au final je n’ai pu réaliser qu’une Lotus Eleven…car j’ai craqué sur d’autres et le temps a passé.
En repartant en milieu d’après midi, je n’avais pas vu Dave et j’étais persuadé qu’il m’avait oublié ou tout simplement débordé par les préparatifs des essais du soir.
De toute manière, la préoccupation du moment se résumait à finir l’aquarelle que je devais présenter à Saint Saturnin le lendemain et finir de préparer l’exposition pour que le chargement de la MGB GT ne soit qu’une formalité.
Ah le British Welcome toujours aussi convivial et j’en profite pour remercier le couple d’amis qui a assuré avec brio le ravitaillement mais également la présence sur le stand ; merci également à ceux et celles qui sont passées nous dire un petit bonjour.
Si la rencontre évoquée dans un autre message a été inoubliable, resteront dans ma mémoire le couple de britanniques venus par la route avec un somptueux cabriolet Lancia Dilambda de 1932 ainsi que le propriétaire de l’Healey Elliott du Mans 1949 (qui a craqué sur les aquarelles ce dont je n’étais pas peu fier, je l’avoue) sans compter sur Mike et son tourer Lagonda…
Le week-end, toujours muni du fameux carnet, mon épouse m’a déposé avec ma fille sur le circuit afin de voir la course ; cette année, malheureusement, elle n’a pas assisté à l’épreuve car notre fils s’est cassé la cheville ; installés dans le Dunlop, nous avons discuté avec des techniciens de chez Michelin, toujours sympa de découvrir les hommes qui sont derrière la scène aussi importants que les machines ; quelques averses conséquentes sont venues ponctuer l’après midi et ont pimenté le début de course ; le lendemain, toujours munis de notre beau parapluie, sage précaution qui nous a permis de rester relativement secs, nous sommes revenus au même endroit jusqu’à l’arrivée.
Profitant de la réapparition du soleil le dimanche matin j’ai pu " attaquer " une Jaguar XK120 qui attendait sagement ses propriétaires devant l’ancien musée sachant que la veille c’était un tourer Bentley 3 litres qui avait subi le même sort.
Lundi midi le téléphone sonne à la maison…c’est un ami de Dave au bout du fil ; il ne m’a pas oublié et me donne rendez vous en fin d’après midi pour acheter le dessin ; bon il faut bien reconnaître que pour les Américains la géographie reste un domaine inconnu et, après trois quarts d'heure de retard, il débarque place des Jacobins avec sa petite famille…heureusement ma femme et moi l’attendions à la terrasse d’un café à profiter de cette fin d’après-midi ensoleillée.
Nous engageons la conversation et évoquons la rude bataille que son écurie a livrée avec les DBR 9 de chez Aston-Martin pendant que son épouse découvre le dessin ; après quelques minutes et avec mon vocabulaire laborieux, nous nous disons au revoir et pourquoi pas à l’année prochaine !
Jean-Marie